Wing Chun à Lausanne

Le Wing Chun associe une approche martiale et une recherche de fluidité qui s'articule autour de la non force.

Son efficacité s'exprime dans le relâchement au sein d'une structure, c'est-à-dire de définir des alignements osseux en connexion au sol pour générer une solidité.

Afin de les trouver il est indispensable de parler d'ancrage, de déséquilibre et d'alignement.

Les arts martiaux ont deux aspects. L'un se veut purement martial, en exprimant une efficacité et une justesse dans le combat.

L'autre, parfois mis de côté, est l'approche artistique. Il existe un lien commun entre les différents arts comme la danse, la musique, les arts plastiques et les arts martiaux : le mouvement juste.

- Comment placer son corps pour qu'il puisse se mouvoir et s'exprimer dans une harmonie complète ?

- Comment lâcher en trouvant la justesse ?

- Dans quelles mesures s'abandonner aux sensations tout en étant précis ?

Pour trouver la liberté de mouvement et la non force, le corps s'inscrit dans un cadre, une approche technique,

mais qui est liée à une recherche permanente de sensations. Celles-ci nous connectent à l'autre et aux forces mécaniques qui nous entourent.

Il est plus commode d'avancer avec elles que contre elles.

Au long de mes entrainements, j'ai découvert la possibilité de combattre sans s'opposer, ce qui s'applique au quotidien, tant socialement que physiquement.

Le relâchement et la liberté n'apparaissent pas dans l'opposition et les contraintes mais dans l'échange au sein d'un cadre choisi.

Au travers de ce stage je propose:

- De découvrir toutes les richesses du Wing Chun et les impacts que peuvent avoir la pratique de la non force et du lâcher prise

- D'étudier l'ancrage au sol et les déséquilibres naturels existant tout en les appliquant au travers d'exercices.

- De chercher à libérer les bras de leurs tensions et de les mouvoir en écoute avec ceux des partenaires.

- D'observer et de comprendre des structures de corps au travers de la pratique martiale et de la self défense.

- D'explorer les liens entre Art et Martial.

Fonctionnement du Wing Chun à Camblanes-et-Meynac

WING CHUN BOA : fonctionnement, formes et étude du mouvement (33)     

Kung Fu est le terme Chinois qui désigne un homme accompli, un homme qui se réalise dans l’expression de l’art qu’il a choisi, qu’il soit martial ou non. Wu Shu signifie littéralement "avec ou sans armes".

Celui qui pratique le Kung Fu Wu Shu est donc un homme qui s’accomplit à travers l’étude des arts martiaux. Actuellement il existe plus de 450 styles de Wu Shu répertoriés en chine.

On les classe en plusieurs catégories, selon leur origine géographique ou leurs caractéristiques techniques. On distingue ainsi les styles du Nord, du Sud, les styles internes ou externes, et combinés.

Le Wing Chun, quant à lui, est issu de la synthèse de différents styles (tigre, dragon, serpent, grue blanche).

Basé sur le concept yin / yang, il fait partie des styles combinés (internes et externes). Son fonctionnement est construit autour de principes de base.

  • La poussée contante vers l’avant : elle permet aux deux bras d’être constamment ¨vivants¨ et d’être à l’écoute des forces exercées par l’adversaire. Les attaques et défenses se font sans amorcer les mouvements se qui permet de gagner en rapidité et en justesse.
  • Simultanéité : la garde et la posture du Wing Chun permettent l’attaque et la défense simultanée. Les épaules ne sont généralement pas engagées et les bras sont capables de bouger indépendamment du reste du corps. L’étude du système réflexe permet d’intercepter une attaque ou plusieurs attaques non définies et de contre attaquer dans le même temps.
  • Théorie du centre : il existe deux lignes principales en Wing Chun. La ligne du centre qui divise le corps en deux et qui aborde le sujet de la structure en triangle et la ligne centrale qui dessine le plan dans l’espace ou le 2 poignets peuvent se croiser qui assure l’utilisation simultanés des deux bras. Le pratiquant de Wing Chun exerce ses techniques au sein de ces linges et cherche un relâchement grâce aux points de déviation qu’elles offrent. Il est évidemment indispensable de rechercher un placement juste dans l’espace afin de trouver les bons angles.
  • Déplacements et structure : le poids de corps est réparti à 50/50 sur les deux jambes et il est très important de trouver une aisance et une rapidité dans ses déplacements. Le Wing Chun inscrit ses mouvements au cœur d’une base solide (ou une structure) qui lui permet de libérer les bras et ainsi d’interrompre ou modifier tout mouvement en fonction des forces subies.  
  • Chi Sao  (Mains collantes) :  c’est un exercice avec partenaire qui permet de développer la finesse et l’habileté des bras. Il apprend à s’infiltrer dans le système de défense du partenaire tout en protégeant son centre. Son étude permet d’être à l’écoute des forces subient et de pouvoir interagir plus facilement avec elles.
Un cours se déroule généralement comme suit :
  • Echauffements articulaires
  • Etirements et travail de souplesse
  • Gainage et renforcement musculaire
  • Shil Him Tao (tous les jours ) première forme en Wing Chun ,  « la petite idée « 
  • Exercices à vide avec travail de répétitions
  • Applications avec partenaires
  • Chin Na, Self défense, coups de pieds : c’est un travail sur les clefs qui permet de verrouiller articuleraient un adversaire selon une saisie ou une poussée de ce dernier. Leur efficacité est redoutable mais comme le reste du Wing Chun elles se doivent d’être pratiquée dans le relâchement et adaptées à une situation donnée. Au vue des trois distances de combat (Pieds, Poings et corps à corps), une étude des amenées au sol et des jambes accompagne celle du wing chun. Les techniques  de coup de pied que Sifu Beddar m’a enseigné sont celle du Shaolin du Nord.

Les formes du Wing Chun

SHIL LIM (petite idée)

Shil Lim nous enseigne la théorie du centre. Il s’agit d’utiliser les techniques conformément aux principes de la forme. Un des premiers principes de cette forme consiste à garder son centre aussi bien dans l’attaque que dans la défense tout en prenant possession de celui de l’adversaire. Le deuxième principe est lié à toute action réalisée : il consiste à créer un relâchement total dans l’exécution de chaque technique. Le compromis entre le doux et le dur est à la base de beaucoup de styles internes. En réussissant à diminuer la force par un relâchement musculaire, nous augmentons notre efficacité initiale. C’est ce que l’on entend par diminuer pour augmenter (voir le symbole yin-yang). Lors de ce relâchement le corps est plus libre de ses mouvements permettant ainsi à l’énergie de circuler plus facilement. Il utilisera de préférence des techniques lui permettant de dévier les attaques de son adversaire plutôt que de les bloquer. Tous ces concepts font partie des bases élémentaires du Kung Fu.

CHUM KIL (faire le pont)

Chum Kil nous enseigne l’art de se déplacer en trouvant l’angle d’attaque ou de défense idéal. Il faut à ce stade utiliser les principes de Shil Lim Tao et les appliquer à Chum Kil. Coordonner toutes techniques aux déplacements afin de trouver une plus grande puissance. Considérons à présent l’attaque d’un individu, il utilisera son approche et sa technique pour vous toucher. Le pratiquant apprend à analyser et à exploiter les angles d’attaque choisis par l’adversaire pour pouvoir se positionner de manière à réduire et à avoir connaissance de toutes les possibilités humainement réalisables par son adversaire. C’est pourquoi Chum Kil traite principalement de l’étude des angles, de façon à handicaper le fonctionnement biomécanique de son adversaire, ainsi le pratiquant de Wing Chun après expérience sait exactement quelles sont les possibilités d’attaques de son adversaire et ceci quelque soit le style pratiqué par son opposant.

BIL GEE (les doigts qui transpercent)

Nous pouvons traduire Bil Gee par "les doigts qui transpercent ou le toucher de la mort". La forme consiste en grande partie à développer l’art des frappes. Elle met l’accent sur la précision des touches. En Wing Chun l’art des frappes avec les doigts se nomme Bil Gee ou plus communément le Dim Mak. Le Dim Mak, l’art de toucher les points vitaux, est utilisé pour meurtrir ou pour guérir. Il y a une relation très étroite avec l’acupuncture. Le Dim Mak repose en grande partie sur un tracé spécial de points vitaux et son utilisation dépend de la chronobiologie, à savoir l’heure, le jour, la nuit, les saisons. Nombre d’arts traditionnels chinois incluent cette science réduite aujourd’hui à la simple expression des frappes, à l’exception des rares maîtres capables de l’utiliser en pratique. Les textes sur le Dim Mak insistent sur la vulnérabilité de ces points, qui, selon la chronobiologie et une fois endommagés, peuvent déterminer la vie ou la mort d’une personne. Ces dommages peuvent provoquer des convulsions et des dérèglements énergétiques, non seulement dans l’immédiat mais également différés dans le temps.

Mannequin de bois (MOOK JONG )

Le mannequin de bois ou « Mook Jong » se compose généralement d’un tronc immobile et rigide dont les deux bras correspondent au niveau supérieur du corps. Ses bras, disposés en angle, délimitent la partie du corps allant de la tête jusqu’au plexus

Il possède également un troisième bras qui délimite la partie moyenne du corps allant du plexus jusqu’au bas ventre, et une jambe figurant la partie inférieur du corps de l’adversaire. La structure du mannequin permet de s’exercer au moyen de faire face à toutes sortes d’attaques, que celles-ci soient hautes, moyennes et basses, directes ou circulaires.

Son travail est très important pour les pratiquants de Wing Chun et est complémentaire des exercices avec partenaire. L’immobilité du mannequin permet de développer l’adresse, la précision, la dextérité et la puissance.

Il faut malgré tout faire attention à la rigidité du mannequin si son étude n’est pas accompagnée par un professeur car il peut engendrer une perte de fluidité si les mouvements sont trop heurtés.

L’étude du mouvement

L’étude du mouvement est essentielle dans la pratique d’un art martial. Elle permet de prendre conscience de l’instant.

Ce mouvement doit être le plus pur possible dans un relâchement maximum et effectué dans le tempo ou timing parfait.

La technicité permet de nettoyer et d’éliminer tous les mouvements parasites qui ralentissent la mécanique corporelle.

Grâce au relâchement le corps peut bouger sans entraves et c’est au sein de cette liberté que peuvent s’exprimer la vitesse, la puissance et l’efficacité.